Du Maroc au Cameroun, les femmes font bouger les lignes


Rédigé le Vendredi 8 Mars 2024 à 09:36 | Lu 4 fois | 0 commentaire(s)



L'arrestation, le 31 janvier 2024, de l'homme d'affaires camerounais Hervé Bopda à la suite de multiples accusations de viols et d'agressions sexuelles a mis fin à 10 jours d'une grande mobilisation. Il est tombé grâce à un lanceur d'alerte et d'un hashtag : #stopBopda.

Tout a commencé le 19 janvier. Sur ses comptes Facebook et X, le lanceur d'alertes N'Zui Manto publie le témoignage d'une femme qui dit avoir été giflée et menacée avec une arme à feu par Hervé Bopda, un homme d'affaires bien connu au Cameroun. N'Zui Manto a ouvert la boîte de Pandore. En quelques jours, il reçoit des centaines de messages et relaye plus de 70 témoignages anonymes. Le lanceur d'alerte, qui utilise un nom d'emprunt pour sa sécurité, décrit Hervé Bopda « comme l'un des pires violeurs du Cameroun ». Sur les réseaux sociaux, le #stopBopda devient viral. Dans les stades de foot, à l'occasion de la Coupe d'Afrique des nations, les pancartes #stopBopda fleurissent. Le retentissement est énorme. Devant la puissance de cette vague MeToo, l'ordre des avocats du Cameroun a réclamé, le 25 janvier l'ouverture d'une enquête par le parquet et l'exhorte à traduire l'agresseur présumé « devant les juridictions compétentes afin que justice soit rendue conformément à la loi ».

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